Poésie

VIEILLE CITE

Ethiopiques numéro 20

Revue socialiste

de culture négro-africaine

OCTOBRE 1979

 

Oh ! grande Ile de CARABANE,

Toi qui m’as vu naître,

Toi qui accueilles tant de caravanes,

Où sont donc tes ancêtres !

 

Qui t’ont apporté tant de prestiges,

Quels sont donc ces grands hommes,

Qui pour leur peine s’unissent et la mitigent ?

Fais de nous ce que nous sommes.

 

Toi dont on a tant prôné le passé !

Ta brousse, tes éléphants.

Tes trois mille habitants ainsi entassés,

Etaient tous commerçants.

 

Oh ! l’ancienne des premières

Capitales de la vieille CASAMANCE !

Tes fils tous sont d’une valeur sans égal,

Beau lieu de mon enfance !

 

Tu présentes un complet délabrement

Après des secours vains.

Qui argues-tu pour ce décroissement,

Lesdits aborigènes ?

 

Pour t’avoir quittée ils sont jugés coupables,

Ils se reconstituent

Afin de faire quelque chose de valable.

Sur toute ton étendue.