Culture et civilisations

LA PUISSANCE CREATRICE DE PIERRE SOULAGES

Ethiopiques numéro 2

Revue socialiste

de culture négro-africaine

avril 1975

Il y a une vingtaine d’années que, pour la première fois, je rencontrai Soulages. Tandis qu’en 1958, j’écrivais un article sur lui, je me demandais comment allait évoluer sa peinture. Connaissant son enracinement dans sa terre natale, je savais que le peintre allait évoluer dans sa ligne, dans son style, mais je ne savais comment. Ce n’est pas hasard, si dans mon article, je l’ai appelé, tour à tour, « peintre-architecte », « peintre-poète », « peintre musicien » : il semblait avoir épuisé le nombre des combinaisons possibles dans son univers d’austérité.

Il y a des artistes, tel Picasso, dont le génie est de créer et détruire sans fin. Soulages est de ceux, comme l’a montré James Johnson Sweeney, qui approfondissent le monde qu’ils ont créé, qui l’épanouissent en multipliant leur modèle pour recréer et varier sans fin. « Sans fin », je dis : jusqu’à la mort, avec laquelle tout grand artiste est confronté sa vie durant – pour prévaloir contre elle. C’est pourquoi je voudrais, aujourd’hui, embrassant l’ensemble de l’œuvre de Soulages, tenter, une nouvelle fois, de le définir en traçant son évolution.

Pierre Soulages est né, le 24 décembre 1919, à Rodez, dans le Rouergue. Toujours curieux de l’ethnie, je me suis, tout de suite, demandé, sous le choc de sa peinture, s’il était Celte ou Méditerranéen, et si, Méditerranéen, il était Ligure ou Ibère. A la réflexion, il n’importe. Ce qui, en effet, m’a frappé, à l’Exposition de l’Art gaulois, organisée, à Paris, dans les années 50, c’était la force rythmique de cet art, qui l’apparentait, paradoxalement, et à l’art nègre, et à l’art méditerranéen d’avant l’invasion des Indo-Européens. Paradoxalement, mais non sans raison, car la similitude est l’effet de la puissance d’émotion, qui animait l’art gaulois comme l’art nègre et l’art méditerranéen, que celui-ci fut égyptien, ibère, ligure ou des Cyclades.

En tout cas, dès l’abord, Soulages tourne le dos à la mimèsis physéôs : à l’« imitation de la nature ». Dès le lycée, il s’enracine dans la terre natale, celtique et méditerranéenne en même temps : il refuse d’imiter. S’il peint des arbres, il les choisit l’hiver, avec leurs branches sombres, et il les déforme, et il les fait plus noires encore.

L’œuvre véritable du peintre date de 1947. C’est alors qu’il commença de se débarrasser du dessin linéaire de ses premières œuvres, qui exprimait trop l’anecdote.

Il ne s’agit donc plus de lignes, de narrations temporelles, mais de visions qui vous saisissent d’un coup grâce à de larges surfaces colorées. Pendant quelques années, les tableaux de Soulages se présenteront comme de grandes formes sombres, verticales ou obliques, sur un fond clair. De la lumière du temps, il est passé à celle de l’espace. Comment et par quels moyens ? C’est ce que, d’abord, je voudrais dire.

Dès 1947 donc, les peintures de Soulages se font abstraites : un jeu de taches oblongues, colorées, dont la dominante est le noir. Le noir est profond et brillant, si noir que, souvent, il en semble bleu, comme une peau de Sérère. Cependant, toutes les formes ne sont pas noires. Elles sont, parfois, brunes : terre de Sienne, brique, acajou. Elles m’ont fait songer au bois : moins souvent au bois poli, savamment œuvre, qu’au bois vivant, travaillé par l’usage ou les intempéries. Et, sur fond clair, ces formes s’imposent à nous, comme les signes d’une écriture sacrée : ceux mêmes du destin.

Pourtant, ces signes sont des œuvres d’art, qui parlent à notre sensibilité. Ils provoquent l’émotion en nous. Et d’autant plus forte qu’ils sont informés, dominés par un grand artiste. On a dit que celui-ci procédait par aplats. Lui-même a parlé de « coups de brosse sommaires et directs ». Il ne faut pas toujours croire ce que dit le peintre, le poète. Regardons le travailler dans le silence ; mieux, regardons ses tableaux de la première période.

A part le noir, il use, déjà, je l’ai dit, d’autres couleurs, plus exactement d’autres tons, surtout dans les bruns. Même dans les noirs, il introduit une infinité de nuances entre le noir et le blanc, qui lui permettent d’exprimer la lumière et ses effets. C’est ainsi que, souvent, il donne aux formes sombres des ombres claires, qui en approfondissent le sens, les transformant en signes. C’est surtout sur les fonds, toujours clairs, qu’il joue des tons, et ceux-ci vont du gris d’argent, presque blanc, au jaune éclatant ou au brun léger. C’est affaire de contraste et d’harmonie en même temps : de mélodie.

Les autres périodes

La seconde période de l’œuvre de Soulages va de 1950 à 1955. Les fonds se font plus sombres, qui gardent généralement les mêmes tons gris et bruns. Cependant, les fonds bleus commencent à apparaître, et d’autres, qui sont faits de deux tons juxtaposés : brun et bleu, brun et jaune, etc. Parfois, des raies blanches les traversent, comme des comètes ou des étoiles filantes. En même temps, les formes se font moins nettes, les signes moins écriture. Il n’est pas rare que les formes se présentent comme d’épaisses coulées avec des empâtements. Sous la poussée de cette sève sombre, le monde de Soulages se transforme, donne naissance à la troisième période.

Le peintre commente ainsi la troisième période : « Vers 1955, le signe tend à disparaître et ces coups de brosse se juxtaposent, se multiplient. De leur répétition, des rapports qui s’établissent, alors, entre ces formes presque semblables les unes aux autres, naît un rythme, une rythmique de l’espace ». « Juxtaposition », « répétition », « similitude », vous les reconnaissez, ces mots, que j’ai souvent employés pour caractériser les rythmes nègre, celtique ou méditerranéen. Prenons un tableau de cette période, divisons-le en deux moitiés (droite-gauche, haut-bas). Nous constaterons qu’elles présentent des parallélismes de forme, voire de couleur, mais libres, asymétriques.

Car le renouvellement, qui marque chaque période n’est pas seulement dans les formes ; il est encore dans les couleurs. Soulages, qui multiplie les moyens du peintre par ses instruments – il n’hésite pas à emprunter ceux-ci à l’ouvrier -, étend la gamme de ses tons en raclant les couches de peinture. Autrefois, il nous présentait des formes comme empruntées à la nature vivante, soumises au temps et aux intempéries : vieux bois, pierres moussues, métaux rouillés. Maintenant, ce sont, souvent, sur fond sombre, des formes prismatiques aux couleurs nuancées, minérales, transparentes.

C’est ainsi qu’à l’intérieur même de cette troisième période, l’accent est mis sur le ton, je veux dire sur la nuance, à partir de 1959. Il en résulte des effets saisissants. Dans un tableau du 13 avril 1960, des formes noires reflètent, en transparence, la stridence d’un fond rouge. Parfois, la peinture suggère un paysage de rêve. Ainsi, dans un tableau du 17 février 1960, apparaissent, au loin, derrière les formes noires du premier plan, comme des voiles blanches, dorées par le soleil couchant. Ailleurs, dans un tableau de 1961, on croit voir flotter, devant nous, un iceberg avec, au premier plan, en bas et à droite, une forme noire, à laquelle répond, au dernier plan, en haut et à gauche, une autre forme du même noir, mais plus grande.

Comme on le voit, le rythme est maintenu, mais le ton est accentué, qui se colore de mille nuances, et subtiles, surtout dans la quatrième période, qui va de 1963 à 1968 et qui est, pour citer Sweeney, celle de « ses grandes compositions noires et massives ». En effet, c’est dans les couleurs, et jusque dans le noir même, que le peintre joue ton contre ton, nuance sur nuance, où le noir se fait, tour à tour, en harmonie avec le fond du tableau, noir-bleu, noir-brun, noir-gris. Et le peintre joue sur le fond, dessinant, pour ainsi dire, son ton, sa nuance, et pourtant il ne se sert que de la couleur.

A partir de 1968, qui ouvre la cinquième période – la précision est encore de lui -, Soulages, précocement pour un peintre, a atteint sa maturité : il est dans la pleine maîtrise de ses instruments et moyens. Il revient, alors, à des formes plus pures, plus rythmées, qui rappellent ses premières œuvres. Elles me font songer, ces formes, à la grande statuaire soudano-sahélienne, à l’art bambara, dogon ou sénoufo. Mais, ce faisant, Soulages a intégré, dans ses nouvelles formes, droites ou couchées, presque toujours monumentales et sereines, toute l’expérience du peintre, singulièrement la science du coloriste.

A 55 ans, Pierre Soulages est encore jeune pour un peintre de sa renommée. Et l’on se demande, devant ce qu’il faut bien appeler son génie pictural : « Jusqu’où ira-t-il ? ». Pour mieux répondre à la question, il nous faut, maintenant, parler, non plus des tableaux, mais de l’art même du peintre.

Un peintre pur

Soulages est l’un des peintres contemporains qui ont suscité le plus d’interrogations et dont la bibliographie est la plus importante. A propos du peintre abstrait, on s’est demandé s’il partait de la nature, en abstrayant ses qualités, ou s’il créait un monde, osons le dire, gratuit. On s’est demandé encore s’il exprimait des idées, des sentiments ou de simples sensations. On s’est demandé, enfin, s’il était architecte, musicien ou peintre ?

Soulages étant l’un des peintres qui ont le plus réfléchi sur leur art, et livre leurs réflexions, je lui donnerai souvent la parole. Mais je commencerai par répondre à la dernière question en redisant que Pierre Soulages est un peintre pur, c’est-à-dire un poète. Il est, au demeurant, un grand amateur de poésie. Pour quoi je voudrais répondre aux trois interrogations, en expliquant tout son art par son génie poétique : sa puissance créatrice.

S’expliquant sur son abstraction, dans un entretien avec Pierre Dumayet, Soulages lui a dit : « Dans un tableau abstrait, le monde naturel, celui de notre expérience, ne se retrouve pas dans un des aspects, mais il est la clef du tableau : c’est l’expérience que l’on a du monde qui se confronte avec cette proposition du peintre : le tableau ».

Les formes qu’il crée sont au peintre – il s’agira toujours du peintre abstrait – ce que les images sont au poète : des métaphores, c’est-à-dire, des images analogiques, qui relient le poète – et, avec lui, les autres hommes – à la nature, son monde intérieur au monde extérieur. Les images du peintre, même dans un tableau non-figuratif, sont concrètes, comme celles de la nature, en ce sens que ce sont des apparences, avec des formes et des couleurs. Si elles ne s’identifient pas à celle de la nature, les images du peintre, comme celles du poète, lui empruntent, toujours, certaines qualités générales des corps, dont certaines vertus, qui frappent les sens. Et l’âme à travers les sens. C’est cela qui fait la qualité métaphorique, analogique des images du peintre, comme, encore une fois, du poète, et qui faisait dire à Victor Hugo : « Le poète, ce philosophe du concret et ce peintre de l’abstrait ». Tel tableau de Soulages n’aurait pas évoqué des voiles, ni tel autre les veines de tel bois, de tel métal, de tel minéral, ni seulement de telle nuance de bleu ou de mauve si Soulages n’avait eu l’expérience concrète de ces formes et de ces couleurs. Mais, encore une fois, le peintre ne reproduit pas la nature. Assimilant ses qualités sensibles, il les intègre à son art, comme des matériaux. Nous le comprendrons mieux en examinant la deuxième question.

Soulages a souvent parlé de son « refus de la description » et de la « sentimentalité ». Je serai plus long ici, car nous sommes au cœur du problème de la création. Certains critiques se sont hâtés de déduire, du propos du peintre, qu’il n’y avait, chez lui, ni symbolisme, ni sentiment, ni émotion : tout juste des sensations et le seul désir de peindre. Bien sûr, certains propos de Soulages ont pu accréditer cette idée. Mais il ne faut pas trop le croire. « Les intentions d’un artiste », écrit-il dans le catalogue du Walker Art Center, « comme les explications du spectateur sont toujours de fausses clés. Elles n’abordent qu’un côté de l’œuvre, elles n’entament pas l’énigme qu’elle est ». On ne saurait mieux dire. D’autant qu’il y a une énigme de Soulages. Car sa peinture donne un choc : un coup, non au cœur ni à la tête, mais au ventre.

Sur-nature

Si nous sommes saisis, ainsi, par l’émotion, c’est que cette émotion, le peintre l’a éprouvée et a voulu la communiquer. Comme l’a dit Paul Claudel, « la poésie ne peut exister sans l’émotion ». Et ce n’est pas hasard si Soulages parle de son art, très précisément de son « refus de la description », comme d’« une nécessité profonde, un besoin d’intensité picturale, je voudrais dire poétique ». On retiendra ces mots.

En effet, par tradition, l’art des peuples doués d’une grande puissance d’émotion tend vers l’abstraction. Il en était ainsi des Celtes comme des Négro-Africains, mais aussi des Méditerranéens d’avant les Grecs. Mieux, en dehors du monde gréco-latin et, plus généralement, de l’Occident, tout art des hautes époques a été antiréaliste sinon anti-figuratif. L’art grec lui-même, à son époque classique, a fui l’anecdote et tendu vers l’idéalisation de la nature.

Mais revenons aux dernières paroles citées du peintre, par lesquelles il identifie peinture et poésie. Or donc, en poésie, ce ne sont pas les images, fussent-elles des métaphores, comme les aime Soulages, qui expriment, le plus puissamment, l’émotion, mais le rythme et la mélodie. Ainsi en peinture.

Encore qu’on ait répété à l’envi, mais avec pertinence, que Soulages n’exprimait pas des idées, ni des sentiments, il est caractéristique que nombre de critiques, aient qualifié ses tableaux par des épithètes psychologiques comme « vif », « viril », « énergique », « calme », « serein », « ensoleillé », « confiant ». Et de parler d’« énergie », de « gaîté », de « spiritualité », d’« austérité » et, significatif, de « passion ». « Avec pertinence », ai-je dit, car ce qu’exprime le peintre, ce n’est même pas l’idée-sentiment, mais l’émotion, je veux dire ce mouvement de l’âme, mais aussi du corps, qui est la réaction de l’homme à la sensation animale : l’émotion dans sa fraîcheur d’aube, avant toute conceptualisation, quand elle est spontanément productrice de formes colorées et rythmées.

Gardons le parallélisme. Quand donc le peintre est devant sa toile et qu’il commence de peindre, c’est sous le coup d’une émotion ou, plus exactement, du souvenir d’une émotion, qui vient, pour parler comme Soulages, d’ « une impulsion intérieure, un désir de certaines formes, couleurs, matières ». Tout comme le poète quand il est devant sa feuille blanche : voit, dans son for intérieur, les images d’une certaine vision, et il entend un chant fait de certains mots rythmés dans une certaine mélodie. En d’autres termes, l’émotion s’exprime, chez le poète, par des images rythmées et chantées, auxquelles correspondent chez le peintre, des matières, partant, des formes rythmées et colorées. Ce n’est pas la nature, le monde d’hier, que reproduisent l’un et l’autre, c’est une sur-nature, jamais vue ni entendue, qu’ils créent, le monde de l’avenir. Et ce dernier est celui de leur rêve ; et, réalise sur toile ou papier par le peintre, par le poète, ce monde « modèle » sera, désormais, grâce à la magie de l’art, celui des hommes et des femmes, qui le verront, l’entendront, le vivront.

Frère de l’art négro-africain

Réexaminons brièvement les différentes périodes de Soulages pour illustrer ces propos.

En 1947 donc, à 28 ans, dans la force de l’âge, Soulages s’est forgé une personnalité picturale qui se caractérise par l’équilibre dans la tension de l’émotion. D’où les formes et les couleurs sobres, limitées, dont j’ai parlé plus haut, qui se retrouvent, à partir de 1968, dans la dernière période. Mais, ici, l’équilibre dans la tension est devenu sérénité dans la force : et celle-ci se traduit par la monumentalité des formes et la douceur, nuancée, des couleurs, qui restent, en général, outre les noirs, dans les gris et les bruns, auxquels s’ajoutent les mauves.

Arrêtons-nous, maintenant, aux troisième et quatrième périodes, qui vont de 1955 à 1968 : à l’été de l’homme en conflit avec lui-même, je veux dire ses ambitions comme ses passions, et avec les autres, êtres ou choses. Les formes se font plus nombreuses, les rythmes plus complexes, les couleurs plus contrastées. Les parallélismes des formes sont coupés de syncopes et de contretemps plus brutaux. Quant aux couleurs, l’opposition noir et blanc s’y présente fréquemment en contraste extrême, et les rouges, que je n’ai pas vus dans la dernière période, y apparaissent dans toute leur stridence : pour dire les passions de l’âme, les forces vitales dont le peintre exprime les rythmes. Car Soulages n’ignore pas 1’ame. Simplement, il lui enlève ses vêtements d’emprunt, les niaiseries sentimentales, pour lui rendre sa spiritualité.

C’est ainsi que nous conclurons, en faisant une seconde distinction parmi les peintres. Il y a ceux qui imitent la nature, qui peignent tel paysage, telle scène, tel visage, qu’ils ont vus ; il y a ceux qui ne lui empruntent que leurs matériaux, c’est-à-dire certaines matières premières. Si ces dernières empruntent à la nature des couleurs, c’est pour les transformer en nuances ; et, si certaines formes, c’est pour les rythmer, en opérant, comme le dit Soulages, « un transfert des relations de l’univers à une autre signification ».

Car, contrairement à ce qu’on a trop souvent laissé entendre, la peinture de Soulages signifie. C’est le témoignage d’un homme en faveur de l’homme. Elle ne signifie pas telle ou telle idée, ressassée depuis plus de 500 millions d’années qu’il y a des hommes et qui pensent, ni tel sentiment depuis que le roman et la chanson ont banalisé les sentiments. Ce qu’exprime la peinture de Soulages, avec une rare puissance, c’est l’homme -dans la fraîcheur intégrale de l’émotion : l’homme, saisi par une de ces forces vitales qui meuvent l’univers. L’émotion avant sa cristallisation en sentiment, en idée. Et c’est pour exprimer cet ineffable phénomène humain que Soulages a créé un nouveau monde par un art nouveau. Et que cet art soit frère de l’art négro-africain, non par imitation mais par nature, nous ne serons pas les derniers à nous en réjouir.

[1] Que l’art de Soulages soit « frère en art de l’art négro-africain » est maintenant établi. Nous reproduisons ici le discours prononcé par Léopold Sédar Senghor à l’inauguration de l’exposition consacrée au peintre français, le 29 novembre 1974, au Musée dynamique de Dakar.

 

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