Culture, civilisation et développement

POLITIQUE SCIENTIFIQUE DE SENGHOR PRINCIPES ET STRATEGIES

Ethiopiques 59

revue négro-africaine

de littérature et de philosophie

2ème semestre 1997

 

Senghor 90, Salve Magister

Hommage au Président Léopold Sédar Senghor

 

A l’Occasion de son 90e anniversaire

 

(Octobre 1996)

 

« Notre noblesse nouvelle est non de dominer notre peuple, mais d’être son rythme et son coeur

Non de paître les terres, mais comme le grain de millet de pourrir dans la terre

Non d’être la tête du peuple, mais bien sa bouche et sa trompette ».

 

Léopold Sédar Senghor : Poème liminaire

(Hosties noires).

 

 

 

Toute politique cohérente suppose l’énoncé d’un certain nombre de principes de base de cette politique et la mise en oeuvre d’une stratégie appropriée pour atteindre les objectifs visés.

La politique scientifique senghorienne est d’abord une composante de sa politique culturelle globale, la culture étant « la civilisation en action, ou mieux, l’esprit de la civilisation » [1] définie comme « d’une part, l’ensemble des valeurs morales et techniques, d’autre part, la manière de s’en servir ». [2]

Cette vision culturelle du monde à travers « l’ensemble des valeurs de création d’une civilisation » [3] met en relief deux faisceaux fondamentaux : un faisceau véhiculant des valeurs morales, des valeurs littéraires, philosophiques, artistiques, … et un faisceau porteur de techniques et de technologies n’interférant pas nécessairement avec le premier. Dès lors apparaissent deux composantes essentielles de développement : une composante culturelle, morale et humaniste – et une composante culturelle, scientifique et technologique. Celle-là se rattache à la dimension forte de la Négritude, celle-ci est afférente à la dimension faible de la Négritude, dimension qu’il importe alors de vivifier et d’enrichir afin d’assurer un épanouissement intégral des peuples négro-africains, comme le soulignait du reste Senghor, à propos de l’oeuvre scientifique de Goethe, oeuvre « qui nous signifie que nous ne pouvons édifier la Cité nouvelle de la Négritude sur les seules valeurs littéraires et artistiques, que celle-ci doit refléter notre évolution économique et sociale, en intégrant, dans une assimilation active, les progrès scientifiques de l’Europe ; qu’elle doit se faire dynamique et mouvement, partant humaniser la nature en la transformant, pour la mettre au service de l’Homme » [4].

Et l’on voit ainsi se dégager nettement trois principes essentiels de la politique scientifique senghorienne.

C’est d’abord un principe de choix qui est posé. Et l’on choisit un « développement intégral » à deux composantes : une composante humaniste et morale – et une composante scientifique et technologique. Ce choix est fondé sur la nécessité d’une maîtrise totale de la science, outil d’indépendance et d’échange pour un réel dialogue des nations.

Il fallait une grande lucidité et une solide autonomie d’esprit pour déclarer, dans les années cinquante, que le négro-africain ne possédait qu’imparfaitement cet outil et qu’il fallait le dompter et l’affiner. C’est ce que fit le poète entrant dans l’arène politique en affirmant que « la supériorité technique de l’Occidental est incontestable, et que son apport, dans ce domaine, doit être accueilli sans réserve, encore que la logique, la méthode classique de l’Occident, se révèle aujourd’hui, un instrument assez grossier par rapport à la dialectique » [5]. C’est ce que fit le poète de l’action, à la veille d’accéder au pouvoir politique, en s’adressant en ces termes à l’Université : « Le premier rôle de l’Université de Dakar est donc de faire, de nous, Négro-africains, des hommes du XXème siècle, accordés à la civilisation des quanta et de la relativité, à la civilisation de l’atome. Elle ne peut le faire qu’en nous apportant ce qui nous manque le plus, en cultivant, en nous, ce que nous avions dédaigné de cultiver : la raison discursive avec ses catégories, ses méthodes, ses techniques » [6]. Du reste, comment « rejeter les découvertes scientifiques et techniques des peuples européens et nord-américains grâce auxquelles l’Homme se voit transformant l’Homme lui-même avec la nature » [7] ? Et il devait ajouter quelques années après l’Indépendance, lors de l’inauguration, à Saint-Louis, du Lycée Charles de Gaulle : « C’est l’occasion pour moi d’insister, à nouveau, sur le rôle primordial que mon Gouvernement entend donner à l’Education nationale : pour faire « décoller » le développement économique et par delà promouvoir une culture authentique d’où naîtra, au Sénégal, l’Homme nouveau » [8].

On pourrait, bien sûr, comme ne l’ont pas manqué de le faire quelques commentateurs, disserter longuement sur cette « supériorité technique de l’Occidental » ; il suffirait seulement de remarquer qu’elle était et est encore, un fait, mais qu’elle n’est pas intrinsèque, c’est-à-dire structurelle et permanente ; elle se justifie objectivement par des raisons historiques et par les orientations des valeurs culturelles des peuples ; en réorientant, en réajustant aujourd’hui ces valeurs, et en usant des facultés logiques et créatives communes à tous les hommes, l’inégalité du moment, circonstancielle, s’effacera inévitablement. C’est dans cette optique que le principe du choix prend tout son sens.

Cependant, ce principe ne peut naturellement suffire à lui seul pour assurer un développement total au négro-africain. Ce dernier ne doit pas « subir l’Occident » ou se fondre en lui. Pour éviter l’aliénation culturelle et échapper à la servitude, il lui faut un second principe, celui de l’assimilation dynamique des sciences et des techniques, principe contenu dans le texte déjà cité du « Message de Goethe aux Nègres nouveaux » [9] et repris ainsi dans « Le problème de la Culture » [10] : « En l’an 1950, toute action révolutionnaire suppose l’assimilation de la Civilisation européenne, singulièrement de ses techniques… C’est dire la place qui doit être faite, dans l’enseignement ultra-marin, non seulement à l’Histoire, à l’Art et à la Littérature de l’Europe, mais encore aux disciplines générales que sont les Mathématiques et les Sciences exactes ».

Ce principe invite avant tout le négro-africain et « l’homme de couleur » en général à s’astreindre, à un effort soutenu de labeur et de réflexion critique pour rattraper leur retard scientifique, car « bien sûr les peuples de couleur sont conscients de leur retard scientifique, mais ils savent également que l’esprit scientifique s’acquiert. C’est question de discipline, de patience et de persévérance » [11].

Ce principe invite ensuite le négro-africain, à ne pas succomber à la tentation d’une fausse assimilation qui le réduirait, par une mauvaise identification, à n’être qu’une « pâle copie » européenne, un simple consommateur de connaissances car « il s’agit d’assimiler, non d’être assimilés. Il s’agit très précisément, profondément enracinés dans notre Négritude d’intégrer, à celle-ci, découvertes et inventions les plus modernes, les plus fécondes, les plus efficaces » [12].

Ce principe, essentiel, invite enfin le négro-africain, par une assimilation active, à être, sur le plan scientifique, un producteur de culture : il ne s’agira pas seulement d’apprendre des techniques, de les comprendre et de les utiliser ; il s’agira aussi de les transformer, de les renouveler, de les prolonger et d’en inventer grâce à une créativité rendu possible par cette assimilation active et une réelle émancipation culturelle et scientifique ; bref il s’agira pour le négro-africain de maîtriser la science pour son transfert sur le Continent afin de participer effectivement à son élaboration et à sa diffusion. Dès lors « avec les instruments nouveaux importés d’Europe, de France, c’est la terre même de l’Afrique qu’il cultivera » [13].

« Et nous pourrons ainsi, sans complexe aucun, être nous-mêmes, non sans emprunts, mais pas par procuration » [14].

Le véritable problème, en définitive, est de participer à l’émergence d’un homme nouveau, à l’avènement d’une Civilisation de l’Universel. A cette fin, il importe de s’ouvrir aux autres peuples, et d’établir avec eux des structures participatives de dialogue permettant un enrichissement mutuel. Il apparaît, dès lors, un troisième principe de politique culturelle, le principe des échanges et des apports réciproques, qu’on retrouve dans nombre de textes senghoriens, notamment dans « Fondation et signification du Festival mondial des Arts nègres » [15] où Senghor, parlant de l’ambition des hommes de sa génération, entre les Deux Guerres, écrit : « Nous entendions redevenir, comme nos ancêtres, des producteurs de civilisation. Car nous en avions conscience, l’Humanisme du XXème siècle, qui ne peut être que civilisation de l’Universel, s’appauvrirait s’il y manquait une seule valeur d’un seul peuple, d’une seule race, d’un seul continent. Encore une fois le problème se pose en termes de complémentarité : de dialogue et d’échange, non d’opposition et de haine raciale ».

Quelques pages avant, l’auteur avait précisé : « depuis quelque vingt ans, nous n’avons jamais cessé de bâtir notre politique sur le Dialogue. Dans tous les domaines, mais fondamentalement dans celui de la culture car la culture est la condition première et le but ultime de tout développement ».

Et presque sept ans auparavant, explicitant la notion de « rendez-vous du donner et du recevoir » à propos de la Civilisation de l’Universel à bâtir, il déclarait : « chaque continent, chaque race, chaque peuple possède tous les traits de l’Homme. Jusqu’en ce XXème siècle, il n’en a cultivé que quelques uns, dédaignant les autres et présentant ainsi un visage mutilé de l’Homme : une civilisation. Il s’agit, au rendez-vous du XXIème siècle, de nous faire des dons réciproques pour édifier la seule civilisation qui soit humaine : la civilisation de l’Universel » [16].

Cette civilisation de l’Universel, constamment réaffirmée, sera celle « où chaque civilisation différente apportera ses valeurs les plus créatrices parce que les plus complémentaires » [17]. Ce troisième principe, perçu entre les Deux Guerres, étant clairement formulé dès 1939 dans « l’Homme de couleur » [18] ; il reste un des principes fondamentaux de toute la politique senghorienne parce que puisé aux sources mêmes de la Négritude.

L’énoncé de ces trois principes et leurs applications permettent de comprendre la politique scientifique senghorienne et les stratégies adoptées pour le développement scientifique.

Bien avant d’accéder au pouvoir politique, Senghor, par un long cheminement et une profonde réflexion mûrie pendant sa vie d’étudiant et au cours de sa carrière de professeur, avait entrevu et esquissé, à l’intention du colonisateur français, une politique scientifique à appliquer en Afrique Occidentale dans une conférence remarquable faite à la Chambre de Commerce de Dakar, devant les membres du « Foyer France-Sénégal ». Dans « Le problème culturel en A.O.F » [19] où il était avant tout question d’éducation et de culture, Senghor, passant en revue les divers ordres d’enseignement en Afrique occidentale française, suggère, pour une meilleure efficacité d’un enseignement intégrant les valeurs propres des négro-africains, plusieurs recommandations dont nous ne relevons ici que celles qui ont trait au développement scientifique et technologique.

Une première suggestion est celle qui consiste à introduire, dès le primaire, des notions d’initiation à la science par des leçons d’observation, des « notions usuelles des sciences », notions devant faire largement appel à l’environnement de l’enfant. Cette suggestion est évidemment d’une importance capitale, puisque visant à faire acquérir au jeune africain, dès le début, un esprit critique, un esprit scientifique pour un réel dialogue de l’Homme avec lui-même et avec la Nature. Cette recommandation garde encore aujourd’hui toute sa pertinence.

Une deuxième suggestion concerne l’enseignement professionnel auquel il est demandé d’assurer une véritable éducation technique, de former, non des « ouvriers qui exécutent un plan », mais « des artisans inspirés, qui s’inspirent des vieilles techniques noires en les fécondant par l’étude des techniques d’Europe ». On notera ici ce souci permanent, exprimé il y a une soixantaine d’années, et qui transparaîtra constamment à travers les écrits et les actes senghoriens de former des nègres nouveaux, ouverts aux apports extérieurs, mais puisant leur inspiration aux sources profondes de la Négritude, pour rester eux-mêmes et cependant transformer la nature en se transformant simultanément.

Enfin une troisième suggestion, générale et toujours d’actualité, est relative à la pédagogie. Il faut aux maîtres, s’agissant d’enseignement et d’éducation, des méthodes pédagogiques appropriées conjuguant les différences, car « il ne suffit pas de connaître ; l’éducateur doit encore juger, et pour juger, comparer… c’est affaire de pédagogie » [20]. Comme on le voit, la question soulevée est centrale. Elle s’insère dans une stratégie globale de politique scientifique cohérente privilégiant l’art d’enseigner et d’éduquer, pour une bonne transmission des connaissances et une meilleure formation des hommes. Et c’est ainsi que « plus que jamais la vocation du maître est d’être l’élite des élites et de se surpasser. Pour former des créateurs il doit lui-même libérer son imagination, toutes ses facultés tendues pour les faire créatrices de créateurs » [21].

Les propositions que voilà seront reprises et complétées pour constituer quelques éléments dynamiques de stratégies de mise en oeuvre d’une politique nationale de développement scientifique en accord avec les principes de base énoncés.

Pour préparer la jeunesse à la compréhension des sciences et des techniques, et lui fournir en même temps des motivations tendant à susciter des vocations, les horaires d’enseignement scientifique, et notamment des mathématiques, sont sensiblement renforcés dans les établissements de second degré, car comme le souligne Senghor « la Mathématique est pour nous la priorité des priorités parce qu’elle est la science du nombre, c’est-à-dire de la quantité et de l’ordre. Plus et mieux que toute autre, elle entraîne à l’abstraction, à la formation des idées générales. Par cela même elle est le fondement de toutes les sciences » [22].

En outre, une revalorisation de la formation technique est amorcée dans les lycées professionnels. Un système d’orientations permet de diriger vers les sections scientifiques du deuxième cycle du secondaire les meilleurs élèves du premier cycle ; des bourses sélectives de préparation aux grandes écoles étrangères sont octroyées aux meilleurs bacheliers.

Pour encourager la formation de cadres de compétences, des mesures importantes sont prises parmi lesquelles celles d’attribuer des bourses à tous les étudiants de la Faculté des Sciences orientés en Mathématiques, en Physique ou en Chimie.

D’autre part, pour tenir compte des spécificités et des besoins, et résoudre le problème aliénant connu sous le nom fâcheux de « transfert de technologie », un Institut universitaire de technologie, un institut de technologie alimentaire et une Ecole polytechnique ont été créés. On ne résoudra pas en effet les difficultés de développement économique par des transferts ou même des adaptations technologiques ; on ne les vaincra que par un effort soutenu de compréhension et d’assimilation de la science pour des innovations technologiques adaptées et une créativité indispensable à tout prolongement scientifique.

Dans le domaine des sciences appliquées, l’apprentissage, la formation et la recherche devront, en général, se référer à l’environnement national. Les programmes de la Faculté des Sciences sont réaménagés dans ce sens.

La formation de cadres scientifiques qualifiés ne suffit pas pour assurer un développement national harmonieux ; il faut des structures d’accueil adéquates au sein desquelles des recherches peuvent être judicieusement menées et l’esprit d’initiative s’épanouir. C’est pourquoi la création d’une Délégation générale à la recherche scientifique et technique, dont un des rôles cardinaux est d’encourager la recherche et de coordonner les divers centres d’activité de cette recherche, marque une étape importante dans la stratégie de la politique scientifique senghorienne. Cette Délégation, qui aura à orienter ou à réorienter des travaux de recherche en fonction des priorités, sera d’ailleurs érigée en Ministère de la Recherche scientifique.

Cette intervention senghorienne directe dans un champ aussi primordial est un autre paramètre caractéristique de sa stratégie de politique d’impulsion scientifique.

Pour impulser la science il faut cependant, comme dans toute autre branche du savoir, un certain faire-savoir, c’est-à-dire une méthodologie de pensée et d’action, un système approprié de communication et de transmission des connaissances, d’où l’importance que le grammairien, devenu homme politique, accorde, encore une fois, à la pédagogie, qu’il voudrait différenciée, en créant, outre des écoles normales régionales, un Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques, de la physique et de la technologie, une Ecole normale supérieure de pédagogie – et en demandant à l’Université d’assurer la formation pédagogique de ses propres enseignants.

La vision culturelle et scientifique du théoricien de la Négritude est, répétons-le, une vision globale centrée sur la Civilisation de l’Universel avec une volonté affirmée de coopération pour une « symbiose » de toutes les valeurs culturelles mondiales. Il en résulte une politique rationnelle d’échanges aboutissant à des accords culturels et faisant de l’Université de Dakar une Université réellement interafricaine et en même temps totalement internationale, où tous les enseignants africains, quelle que soit leur nationalité, ont le même statut administratif, mais où l’on exige de tous un niveau international de compétences académiques, ainsi que le souligne Senghor avec force, s’adressant à ceux qui piaffaient d’impatience pour occuper sans peine les chaires des coopérants : « Ce n’est pas la France qui demande à se maintenir dans notre Université, c’est nous qui lui demandons de nous maintenir son assistance technique. Car nous ne nous méprisons pas au point de consentir une africanisation au rabais. Personnellement je n’y consentirai jamais » [23].

C’est cette volonté politique pour une quête permanente de l’excellence qui a conduit à ancrer si profondément l’Université de Dakar dans des traditions académiques de rigueur scientifique et de formation de qualité – et à la hisser au niveau mondial pour l’y maintenir crédible. L’Université de Dakar restera en cela à jamais redevable à Léopold Sédar Senghor.

Voilà, brièvement exposés, les principes et les stratégies de la politique scientifique senghorienne. Ils mettent en relief la solidité d’une construction d’un développement scientifique cohérent, issue d’une réflexion profonde d’un homme politique « qui, enraciné dans le présent, contemple l’avenir d’un regard circulaire, l’embrasse dans une vision intégrale, mieux : le prépare par une action hardie, rejetant toute « fausse prudence » [24].

 

[1] L.S. Senghor : Le problème de la culture : (Liberté 1) Ed. Du Seuil Paris, 1964

 

[2] L.S. Senghor : Le problème de la culture : (Liberté 1) Ed. Du Seuil Paris, 1964

 

[3] Ce que je crois, Editions Grasset Paris 1988

 

[4] Le messgae de Goethe aux nègres nouveaux (Liberté 1)

 

[5] L’Afrique s’interroge : subir ou choisir (Liberté 1)

 

[6] L.S.S : L’université de Dakar (Liberté 1)

 

[7] Fonction et signification du festival mondial des arts nègres (de Dakar) 1966

 

[8] L.S.S. : Charles de Gaulle (Liberté 1)

 

[9] Le message de Goethe aux nègres nouveaux (Liberté 1)

 

[10] L. S. Senghor : Le problème de la Culture : (Liberté 1) Ed. Du Seuil Paris 1964

 

[11] L. S. Senghor : Les nationalismes d’outre-mer et l’avenir des peuples de couleur (Liberté 2 – Seuil 1971)

 

[12] L. S. Senghor : Théorie et pratique du socialisme sénégalais (Conférence au séminaire des cadres politiques 1962)

 

[13] L. S. Senghor : Vues sur l’Afrique noire ou assimiler, non être assimilés (Liberté 1)

 

[14] Fonction et