Notes de lecture

LA NOUVELLE ORTHOGRAPHE D’ANDRE GOOSSE EXPOSE ET COMMENTAIRE, DUCULOT, PARIS, LOUVAIN-LA NEUVE, 1991,136p

Ethiopiques n°56.

revue semestrielle de culture négro-africaine

2ème semestre 1992

La « nouvelle » orthographe est un ouvrage écrit par un philologue belge doué d’une solide culture linguistque historique et littéraire. L’auteur est membre du conseil supérieur de la langue française et du comité des neuf experts qui ont conçu les « aménagements » de la « nouvelle » orthographe. Il s’agit d’André Goosse à qui l’ont doit également la refonte de la 12è edition du Bon Usage de GREVISSE. Nul mieux que lui n’était donc indiqué pour présenter le rapport sur la « nouvelle » orthographe publié le 6 décembre 1990 au Journal Officiel. C’est une défense et une illustration de la « nouvelle » orthographe française. Il s’agit moins d’une « réforme » que des  » aménagements  » destinés à éliminer certaines « anomalies et absurdités » et « les contradictions contenues entre les dictionnaires » conformément aux recommandations de Michel Rocard alors Président du Conseil supérieur de la langue française. La publication du rapport a suscité des réactions passionnées et violentes, une nouvelle « guerre de religion » opposant les réformateurs aux conservateurs qui ne sont pas loin de considérer orthographe, « clé de voûte du système », « le commencement de route littérature » (Sainte-Beuve)  » comme une institution sacrée. Dès lors toute reforme « est assimilée à un acte de profanation. Devant tant de bruits et de fureurs, André GOOSSE fait face, sur un ton tout aussi polémique, dans un exposé clair dont l’argumentation s’appuie sur des sources diverses : l’histoire de la langue, la syntaxe, la lexicologie, les manuscrits des auteurs mais aussi les pratiques éditoriales qu’ignorent de grands intellectuels français. A ce sujet, on peut signaler le cas de Philippe SOLLERS s’indignant de voir les classiques rendus illisibles et exigeant leurs rééditions. Ce qui s’est toujours fait. Et de Jean-Paul CAPUT, un grand historien de la langue, un digne successeur de Ferdinand BRUNOT, tombant dans le même piège et trouvant sacrilège, lui aussi, qu’on puisse toucher à l’orthographe d’un Camus ou d’un Sartre. Ce que les éditeurs ne se sont jamais interdit de faire. GOOSSE exhibe les manuscrits de Molière et de Pascal avec leurs innombrables fautes d’orthographe.

– Cette « réforme » fort modeste par ailleurs, ne touche que 800 mots du lexique soit en moyenne, deux mots par page. Par sa démarche, elle est assez proche de celle prônée dans Le système graphique du français de René THIMONNIER [1]qui portait sur 500 mots. Rien de comparable avec la réforme d’Aristide BESLAIS qui touchait 9.000 mots sur 35.000 ou bien à la 3 édition du Dictionnaire de l’Academie (1740) qui avait modifié 6 000 mots, la 8ème édition du même dictionnaire (1932-1935) avait touché 500 mots.

A la suite de ces « réformes », André GOOSSE de s’exclamer : « il n’y a pas eu de guerre de religion ». C’est exact. Mais le contexte était-il le même ? Il est avéré que les réformes orthographiques manifestent plus de résistance auprès du public dans des périodes de relative stabilité que lors des crises politiques, sociales ou culturelles.

– Faut-il s’étonner de ces réactions qui trouvent du reste leurs motivations dans des relations à la langue diversement vécues ? Les habitudes acquises tout au long d’une tradition scolaire, le cratylisme qui crée une relation « naturelle » entre le signe et la chose signifiée, c’est le sens de la démarche de Paul CLAUDEL qui trouve  » que le mot locomotive évoque la forme de la chose y compris les roues (les o) et la cheminée (le i). Nous avons là une écriture située entre la pictogramme, l’idéogramme et le logogramme. Quant à Francis PONGE, il considère « que le mot oiseau est le seul qui contienne toutes les voyelles, a, e, i, o, u, le seul par conséquent qui rassemble en soi toute la légèreté de ces sonorités censément légère que sont les voyelles ». ETIEMBLE de rétorquer avec justesse qu’il s’agit d’une erreur grossière car oiseau / wazo ne comporte en réalité que deux voyelles. Vision empirique, subjective et finalement très poétique des phénomènes de langage. Il serait fastidieux d’énumérer ici toutes les perles épinglées par André GOOSSE. Quant à ceux qui parlent de la créolisation du français, ils oublient qu’entre le IXème et le XVIème siècle, le français n’était qu’un pidgin dérivé du latin. Les réflexions exagérées qui assimilent la « réforme » à une entreprise de destruction culturelle ne méritent guère d’être mentionnées.

Ces réactions s’inscrivent dans une logique historique qu’on peut dater de la Renaissance. Car, depuis que l’Académie française a été rétablie dans ses droits, et depuis la promulgation des lois napoléoniennes sur l’enseignement de l’orthographe à l’école et à l’université, c’est-à-dire depuis 1832, on a pu comptabiliser une trentaine de réformes de l’orthographe, mais comme le souligne René THIMONNIER, aucune n’a abouti. Nous continuons encore à fonctionner en gros sur une orthographe dont la norme s’est stabilisée à peu près au 18ème siècle.

L’orthographe est une réalité polymorphe, son élaboration suppose la coexistence de compétences différenciées, solidaires et complémentaires. La difficulté de l’orthographe française est patente par l’existence même de la dictée comme exercice scolaire. Elle s’explique en partie par l’absence d’isomorphisme entre les lettres et les sons, c’est-à-dire la non existence d’une relation biunivoque entre graphèmes et phonèmes en français, mais aussi par un déficit des graphèmes par rapport aux phonèmes. Autrement dit les 26 lettres de l’alphabet ne peuvent rendre correctement tous les sons du français. On peut mettre moins d’un an pour maîtriser le code orthographique italien ou espagnol mais il faut plus de huit ans pour maîtriser l’orthographe du français. Ce qui fait dire à André CHERVEL et Claire BLANCHE-BENVENISTE « en français on ne connaît pas l’orthographe, mais on connaît de l’orthographe ». Sinon comment expliquer que la dictée soit la forme la plus médiatisée des moyens de promotion de la langue française ? Un véritable paradoxe que les difficultés et les pièges de l’orthographe soient erigés en objet de fierté nationale [2], voilà qui confèrent une certaine consistance à ce propos de CHERVEL et BENVENISTE : « l’orthographe française porte en elle-même les germes de sa propre contestation ». Il ne serait pas sans intérêt d’évoquer les relations qui existent entre l’histoire de la langue et celle de l’orthographe et qui présentent une certaine homologie avec l’histoire politique de la France.

– C’est à partir du IXème siècle que la langue française commence à s’émanciper par rapport au Latin et cela par des actes politiques de reconnaissance pris par les autorités de l’époque. C’est Charlemagne qui, par la Concile de Tours (813), impose aux clergés de prêcher en langue romane rustique ou en langue germanique. C’est également le cas des Serments de Strasbourg (842) qui consacrent l’existence du premier texte officiel en langue française. Mais c’est fondamentalement l’édit de Villers-cotterêts signé le 15 Août 1539 qui fait de la langue française une langue officielle notamment, en ces articles 110 et 111 qui imposent à l’administration judiciaire de publier ses actes en français. Mais entre le IXème et le XVIème siècle on passe du manuscrit à l’imprimé, de « la coexistence pacifique » de deux types d’orthographe : « l’ancienne », celle des clercs de notaires, des praticiens, empiriques et proches de l’étymologie et la « nouvelle » (déjà) celle de la Renaissance abusivement appelée orthographe de RONSARD à cause du soutien que le poète apportait à la réforme proposée par son ami Louis Meigret [3]. L’imprimerie va jouer ici un rôle fondamental avec Geoffroy Tory [4] qui crée la cédille, Ramus qui crée les lettres J et V (qui étaient graphiés I et U) mais aussi le tréma et l’apostrophe, Paletier du Mans qui plaide pour une simplification de l’orthographe, etc. Nous sommes également dans le siècle des écrivains de la pléiade et de la partition du premier Dictionnaire Francais-Latin, celui de Robert ESTIENNE (1533). Cette orthographe mettra plus de deux siècles à s’imposer. C’est finalement dans la 34 édition du Dictionnaire de l’Académie (1740-1762) que l’orthographe de la Renaissance sera reconnue car l’édition de 1694 était plus proche de l’orthographe des praticiens et en cela était en retrait par rapport au Dictionnaire de Richelet (1680). Donc on voit que André GOOSSE a raison de dire qu’il n’y a pas d’orthographe intangible le fait de croire que le code orthographique est fixe relève du mythe. Désormais, il revenait à l’Académie française créée par Richelieu de fixer la norme orthographique ce qui fait dire à CHERVEL et BENVENISTE que le Dictionnaire de l’Académie constitue « le code civil de l’orthographe française ». La réforme procède à l’élimination de beaucoup de lettres nouvelles ; les h dans autheur, throne, authorité, le s dans estre, descrier, le b dans debvoir, febvrier, etc. L’édition de 1832-1835 du Dictionnaire de l’Académie voit le triomphe de l’orthographe de Voltaire avec le passage oi à ai ainsi étoit passe à était, on réintroduit également les t dans les pluriels de enfans, contens. Ici GOOSSE nous souligne que Châteaubriant aurait voté pour ces réformes en précisant qu’il ne les appliquerait pas. Depuis 1932-1935, le Dictionnaire de l’Académie a perdu de son autorité, il n’est plus une référence face à l’audace et au dynamisme des dictionnaires Larousse et Robert.

Entre l’orthographe phonétique proposée par C. BEAULIEUX, F. BRUNOT ou même BESLAIS et l’orthographe étymologique de A. DAUZAT, il existe une vraie médiane de compromis et comme le souligne Nina CATACH [5] face aux forces d’inertie seul un consensus assez large peut permettre l’aboutissement des réformes orthographiques. C’est ce qui semble expliquer aussi la composition du Conseil supérieur de la langue française où les linguistes côtoient des PDG, des cinéastes, des écrivains des journalistes, des éditeurs, des chansonniers, etc.

– C’est ce qui explique la présence d’autres membres de la communauté francophone (belges, canadiens et africains). A. GOOSSE note que face à la réaction passionnelle des français et des belges, les africains restent calmes. Je ne pense pas que cela soit vraiment rassurant, car cela peut bien traduire l’indifférence ou pire l’ignorance. La tradition scolaire universitaire africaine méconnaît souvent l’histoire de la langue française et l’orthographe constitue vainement un objet d’étude, la graphémologie n’y a pas encore droit de cité. Le Président SENGHOR est parmi les rares décideurs politiques à s’occuper de ces questions. Quant aux populations elles sont informées par la presse, rares sont encore les universitaires qui investissent le champ de la graphémologie [6]. Quant aux autorités politiques elles sont souvent à la traîne des décisions françaises. A part les écrivains, les enseignants qui sont souvent mis à l’écart lors des sommets de la francophonie est gérée jalousement par la technocratie qui fait de la langue française une affaire de fonctionnaires. Faut-il dès lors s’étonner de l’indifférence des africains ? Les linguistes français et européens ont une lourde responsabilité ici aussi, faire venir en Afrique un professeur de linguistique française dans une université africaine relève d’un rare exploit.

Pour ce qui est des réaménagements apportés à l’orthographe par le Conseil supérieur de la langue française, voici un aperçu rapide présenté par GOOSSE avec les commentaires et justifications idoines.

I – Les signes diacritiques

Il s’agit ici des accents du tréma.

« Les accents touchent les mots dont la prononciation a changé et qui sont omis par le dictionnaire de l’Académie », exemple : besicles, assener, démiurge.

– Les mots latins et étrangers : critérium, delirium, perestroïka, pédigrée, etc. portent l’accent aigu. Pour l’accent grave, les changements interviennent dans l’inversion des formes verbales du type : aimè-je, puissè-je, dressè-je et les mots abrègement, réglementaire, allègrement, événement.

– L’accent circonflexe est responsable de plusieurs fautes d’orthographe. Il ne serait pas inutile de rapporter deux anecdotes qui illustrent parfois le désordre qui règne en la matière. A. GOOSSE rapporte l’exemple d’un attaché culturel opposé à la réforme de l’orthographe qui lui adresse une lettre où le mot déjeuner comportait un accent aigu. L’autre anecdote est rapportée par ETIEMBLE dans la préface de l’ouvrage de THIMONNIER, c’est le cas d’un inspecteur général d’enseignement reprochant à un élève de n’avoir mis l’accent circonflexe au même mot déjeuner. Qui a tort, se demande ETIEMBLE ? L’erreur est à chercher dans l’incohérence du système. La « nouvelle » orthographe règle le problème avec la suppression de l’accent circonflexe sur le u.

L’accent circonflexe a perdu tout trait distinctif avec le passage de la notion de quantité à la notion d’aperture vocalique. Coup et coût sont des homonymes rendus par la même séquence phonique / ku /.

Depuis 1740, avec l’adoption de l’orthograpne de la Renaissance, l’accent circonflexe remplace l’s muet : teste qui passe à tête, honneste à honnête, augoustous à août, abyssus à abîme, etc. Pour les exceptions, il ne semblait pas utile de séparer nous prîmes, de nous aimâmes. De plus dû, mûr et sûr maintiennent leur accent circonflexe qui sont homophones mais non homographes et la graphie permet de différencier son son et sens.

Le tréma :

Il est placé sur la lettre u dans les adjectifs féminins : aigüe, contiguë, ambiguë, exigüe et les substantifs ambiguïté, exiguïté contiguïté.

Il apparaît aussi dans les formes de verbales du type argüer qui est souvent prononcer/arg / et qu’il est possible désormais de conjuguer : j’argüe, tu argües, etc., et gageüre qu’on prononce souvent/gazoer/.

2 – Les mots composés

Les mots composés sont agglutinés (soudés).

Quand le premier élément est un verbe à l’origine ; d’arrachepied, boutentrain, chaussetrappe, clochepied, vanupied. etc.

. Notes dont les éléments sont des substantifs ou adjectifs arcboutant, autostop, branlebas, chauvesouris, platebande, quotepart, sagefemme, téléfilm, etc.

. Les mots onomatopeiques Blaba, grigri, kifkif, mélimélo, pêlemêle pêchiprêcha, tamtam, etc.

. Mots d’origine latine ou étrangère :

Exvoto, statuque, vadémécum, baseball, basqetball, bluejean, harakiri hoddog, volleyball, weekend, etc.

. Mots composés dont le second élément est tout.

Brisetout, faitout, fourretout, mangetout, passepartout, risquetout.

. Noms composés dont le premier élément est porte.

Porteclé, portecrayon, portemine, portemonnaie, portevoix. On peut mentionner également :

. Tirebouchon, couvrepied.

– Pour ce qui est du pluriel des noms composés, la nouvelle règle met de l’ordre dans le chaos régnant en fixant une règle claire, cohérente et facile à appliquer et qui met un terme aux errements et contradictions des grammairiens. « Les noms composés avec trait d’union d’un verbe suivi d’un nom ou d’une préposition suivie d’un nom prennent la marque du pluriel au second élément quand et seulement quand le nom composé lui-même est au pluriel » : un après-midi /des après-midis, un essuie-main / des essuie-mains, un sèche-cheveu/ des sèche-cheveux, etc. Exceptions : quand le second élément porte la majuscule à l’initiale du mot : prie-Dieu, ou s’il suit un prédéterminant : trompe-l’oeil.

. Les numéraux composés sont également unis par le trait d’union : Trois-cent-mille-deux-cent-vingt-et-un.

3 – L’accord du participe passé

« Le participe passé de laissé suivi d’un infinitif reste invariable ». exemple : « tes poissons rouges, tu les a laissé mourir de faim » « Ils se sont laissé mourir de faim ».

  1. GOOSSE fait cas de la réserve suscitée par le syndicat des correcteurs parisiens sur l’ambigüité de l’énoncé si laissé est invariable : « on les a laissé tuer » (ils sont tués) et « on les a laissés tuer » (ils ont tué). En dépit des arguments fournis par GOOSSE cette distinction est pertinente dans la mesure où elle conforte la vocation de l’écriture qui est de différencier les sons et les sens dans ce cas des énoncé, homonymes. De plus la forme syntaxique se conforme à la norme française.

4 – Le pluriel des noms étrangers

– « Les noms empruntés à d’autres langues font leur pluriel à la française ». En dépit des bouleversements que cela pourrait entraîner, il faut reconnaître la cohérence de ce choix par rapport à la syntaxe du français : des matchs, des solos, des maximums, des forums, etc, sauf les mots à valeur citationnelle du type méa culpa.

– La règle s’applique aussi à des emprunts qui sont au pluriel dans les langues de départ : un graffiti/des graffitis, un média/des médias, etc.

5 – Anomalies diverses

Il s’agit ici d’harmoniser l’orthographe à la prononciation des mots, ainsi, nous avons :

. er au lieu de ier dans joailler, marguiler, quincailler, serpillère.

. oie au lieu olle dans : barcarole, carole, guibole, maride, etc. Sauf colle, folle et molle.

– Rectification des mots particuliers

Les participes absout et dissout ; les infinitifs assoir, rassoir, sursoir (sursoirai) pour le futur, nous avons ici la simplification de la graphie avec la suppression de l’e muet. Ainsi que les formes suivantes : appât (pour appas), bizut, bonhommie, cahute, charriot, déciller, dousâtre, exema, imbécilité, nénufar, ognon, prudhommal, prudhommie, ponch (boisson), etc.

– Pour les diverses justifications et commentaires, nous renvoyons à la lecture du précieux ouvrage d’André GOOSSE.

– Un certain nombre de pays francophones comme le Canada et la Belgique ont réagi favorablement en adoptant la réforme, les pays africains gagneraient à adopter une attitude analogue. Cela veut dire ne pas se contenter de signer des décrets d’application sur la « nouvelle » orthographe, mais organiser aussi des débats et tables rondes sur la question dans les établissements scolaires et universitaires, aussi dans la presse.

– Enfin, un aspect positif de cette « réforme » se trouve dans la liberté accordée aux gens de choisir entre « l’ancienne » et la « nouvelle » orthographe, attitude qui tourne le dos au dogmatisme normatif et qui traduit une nouvelle mentalité par rapport aux réformes. On a désormais compris que la nécessité de la « réforme » se négocie, et que l’orthographe a besoin d’un consensus pour être acceptée du public, un compromis qui passe nécessairement par une transaction.

[1] Ouvrage préfacé par ETIEMBLE, Librairie Plon, Paris 1976 408 pages.

[2] – Nous faisons allusion à la dictée de Bernard Pivot qui est diffusée en directe dans tous les pays francophones et qui abolit, l’espace de ce rituel, les frontières graphiques sociales pour ne laisser qu’à la communion de la langue française.

– Paul Valery parle sans ambages d’une orthographe criminelle.

[3] cf. Les Odes de Ronsard.

[4] Geoffroy Tory, imprimeur du roi, est l’auteur de la première réforme de l’orthographe en France, Chamflery (1599). D’après CHERVEL et BENVENISTE c’est d’Angleterre que nous vient le premier traité d’orthographe française l’orthographia Gallica (l’orthographe Maspero, Paris, 1969, P.86 )

[5] cf. le numéro spécial de LANGUE FRANCAISE – Dec. 1973.

[6] signalons l’intérêt particulier que votre collègue Ferdinand DIARRA du département de français porte à cette question.

-CAR LES HOMMES SONT SOUVENT MEILLEURS QUE LEUR VIE de Liliane GUIGNABODET ALMIN MiCHEL, 1991, 415 p.

-DIALOGUES EURAFRICAINS in Revue L’événement européen : Initiatives et débats, n° 19, 1992, Ed. Seuil

-LES ANTICOLONIALISTES de Jean-Pierre BIONDI (1881 – 1962) Paris, Robert LAFFONT Coll : Les Hommes et l’Histoire), 1992, 389 p.

-Dossier : « LES LITTERATURES D’EXPRESSION FRANCAISES » in Lettres et Cultures de langue Françaises, n° 17, 1er semestre 1992, 156 p.

-CERTITUDES de J.M.A. AFOUTOU Grand Prix de Poésie parrainé par l’Assemblée Nationale du Sénégal Préface d’Ahmadou Kourouma, Dakar, Editions Khoudia, CAEC, 1991

-RELECTURE : Structure de KARIM, Roman d’Ousmane Socé Diop à l’image du voyage

-LA FIEVRE DE LA TERRE de Aboubacry Moussa Lam Paris, l’harmattan, 1991,196 p.

-SCRIBE, GRIOT AND NOVELIST de Thomas HALE arrative interpreters of the Songhay empire – University of Florida Press – Gainesville 1990 – USA

-LE CONTE CREOLE ET SES REFERENTS CULTURELS de Raymond RELOUZAT de Raymond RELOUZAT Ed, L’Harmattan 1989 Paris – CREC _ Université Antilles

-ISLAM – OCCIDENT UN CONFLIT MILLENAIRE… DES CROISADES A LA GUERRE DU GOLFE de Ahmed KEDIDI La pensée Universelle, juillet 1991

-NOS SOLITUDES de Michel HANNOUN Ed. du Seuil, mars 1991

-HISTOIRE DE LYNX de Claude Lévi-Strauss Plon, août 1991