POUR LES ENFANTS DU MONDE
Ethiopiques numéro 11
revue socialiste
de culture négro-africaine
juillet 1977
Enfant – je me suis vu sur la rive promise
Avec d’autres enfants de tous les continents
Sous le jasmin en fleurs loin de toute méprise
Semant les grains du ciel sous des yeux innocents
Enfant – je me suis vu sur la rive promise.
Mais les ans ont passé et la rive compromise
A changé les destins et a semé le vent.
Mon rêve s’écroula et la terre soumise
Soupira tristement me faisant plus fervent
Mais les ans ont passé et la rive compromise.
Le monde oublie-t-il les leçons de Carthage
Pour se perdre sans fin et perdre son printemps ?
Le monde oublie-t-il la guerre et le carnage
Pour s’égarer sans fin jusqu’à la fin des temps ?
Le monde oublie-t-il les leçons de Carthage ?
Peut-être l’olivier fleurira-t-il un jour
Ô remparts de l’amour, de la fraternité,
La rive du bonheur est le chant de ce jour.
Que la gloire nous couvre et pour l’éternité.
Peut-être l’olivier fleurira-t-il un jour ?
Pourtant l’espoir est là, ô chance des enfants,
Ô remparts de l’amour, ô pureté du monde,
Azur de tous les cœurs que le soleil défend,
Hymne de tous les jours et bercement de l’onde,
Pourtant l’espoir est là, ô chance des enfants.