Développement et sociétés

LES SOURCES PORTUGAISES DE L’HISTORIOGRAPHIE AFRICAINE AUJOURD’HUI

Ethiopiques numéro 53

revue semestrielle

de culture négro-africaine

1er semestre 1991

Hommage à Senghor

Forum d’Asilah (Maroc)

Il ne serait pas exagéré d’affirmer que l’historiographie africaine actuelle fait une exploitation encore insuffisante des sources portugaises. Au regard de ce que fut le passé négro-africain à un certain stade de son évolution, l’on ne peut que déplorer ce manque de liaison entre sources portugaises anciennes et développement des connaissances historiques sur l’Afrique.

Non point que les autres sources de l’Histoire africaine (traditions orales, autres sources européennes) présentent peu de valeur. Loin de nous cette idée, car en histoire, toutes les sources sont de mise. Simplement, étant donné les diverses influences extérieures qui ont agi sur le passé de l’Afrique (influence arabo-musulmane, présence européenne), puiser à plusieurs sources pour écrire l’histoire du continent demeure une exigence scientifique.

D’où vient alors cette sorte « d’oubli historique » dont sont presque victimes les sources portugaises dans l’écriture de notre passé ? Oubli volontaire ? Contraintes de nature diverse ? Difficultés d’accès pour les chercheurs africains ? Autant d’interrogations qui, dans cet article, feront l’objet de quelques éclaircissements. Nous ne manquerons pas, non plus, d’insister sur l’importance et la valeur des anciens écrits portugais dans la connaissance historique de l’Afrique d’une certaine période. Qu’on nous pardonne de réduire le champ d’analyse à l’Afrique de l’Ouest, plus précisément à l’aire guinéo-sénégambienne. Fort heureusement, le récent ouvrage (en français) de A. Custodio GONCALVES sur le royaume KONGO [1] permet d’élargir la problématique d’ensemble du présent article à l’espace zaïro-angolais, dans l’Afrique centro-australe.

L’examen de l’historiographie africaine actuelle fait apparaître une certaine prédilection pour deux tranches d’histoire de notre passé : la période précoloniale (ou pré-europeenne) jusqu’aux XV-XVème siècles ; le XIXème siècle. Le fait n’est pas fortuit. Il tient à une série de facteurs. Tentons d’en analyser quelques-uns.

Avant la parenthèse coloniale qui freina et bouleversa un processus développement endogène – mais non autarcique – de l’Afrique, les formations sociales africaines se signalèrent par des constructions étatiques qui aboutirent çà et là à la naissance de royaumes, d’empires. Progressivement, on oeuvrait au dépassement du stade clanique et tribal pour créer de vastes regroupements de peuples. On assiste à l’émergence de nouveaux cadres de vie communautaire, dont certains dataient déjà depuis longtemps.

En Afrique de l’Ouest, on peut citer le Ghana, le Mali, plus tard viendront le Songhay, le Kanem Bornou, le Mossi, le Kaabu, le Djolof ; beaucoup plus tard apparaîtront (XVIIème-XVIIIème siècles) l’Ashanti, le Danhomé, le Fouta Djallon, le Fouta Toro, les royaumes bambaras, etc.

En se dotant de telles structures politiques, les peuples africains aménageaient ainsi des espaces propices à l’éclosion de brillantes civilisations. Ce sont ces civilisations qui, dès le XVème siècle, mais plus nettement à partir des XVème-XVIème siècles allaient subir le choc de la rencontre avec l’Europe en expansion commerciale et maritime. Certaines d’entre elles s’étaient déjà affirmées, comme le Mali, le Songhay, le Mossi, autour de la Boucle du Niger ; d’autres avaient à peine entamé leur évolution qu’elles se trouvèrent confrontées avec une – nouvelle réalité à laquelle l’Europe mercantiliste n’avait pas peu contribué : le fléau de la Traite négrière. Ce fut le cas de l’Ashanti, du Kaabu, du Danhomé, des pays bambaras, du Fouta Djallon, et tant d’autres. Une sorte d’âge d’or pour les peuples ouest africains trouvaient ainsi son terme.

Dés lors, quoi de plus normal et légitime pour les historiens de l’Afrique indépendante d’essayer d’exhumer ce passé, afin de procurer à leurs peuples des motifs de fierté, autant que des références à leur quête d’identité. Voilà donc pour la forte prégnance de la période précoloniale dans l’historiographie africaine.

Avec le XIXème siècle qui occupe également beaucoup d’historiens africains, on est à l’époque des nouvelles tentatives d’unification politique pour mieux résister à la colonisation européenne et lui faire échec. C’est la naissance des empires de El Hadj Omar et de Samory Touré (dans le Haut Sénégal Niger) ; ce sont les conquêtes de Maba Diakhou en Sénégambie, de Fodé Kaba dans l’espace Gambie-Casamance. On notera au passage dans les exemples précités l’utilisation de l’Islam comme idéologie unificatrice. L’oeuvre du grand conquérant zoulou, Tchaka, en Afrique australe, participait du même processus de remodelage socio-politique de l’Afrique face à la menace de l’invasion européenne. Au cours de cette période riche en événements, les peuples africains, malgré le rapport des forces en leur défaveur, produisirent des figures héroïques, de grands résistants qui s’efforcèrent de renouer avec la grandeur d’antan. Il n’est pas nécessaire de les citer ici, tant ils sont connus et devenus aujourd’hui des symboles pour les nouvelles nations africaines en construction.

Il se trouve que la plupart de ces bouleversements qui marquèrent le XIX siècle ouest africain se déroulèrent presque tous hors des zones d’influence portugaise, se situant plutôt dans les régions qui allaient subir les colonisations britannique et française. D’où, pour l’étude de cette période historique, l’importance et la primauté données aux archives à Paris et à Londres, au détriment de celles de Lisbonne.

Comme on peut le constater donc ces deux périodes historiques (pré-coloniale et XIXème siècle), apparemment éloignées dans le temps, semblent se rapprocher et interférer à un point tel qu’elles ont mérité l’attention des chercheurs africains qui veulent, pour reprendre cheikh Anta Diop, « entretenir dans la conscience le sentiment d’une continuité historique, indispensable à la consolidation d’un Etat multinational ».

Mais justement ce « sentiment d’une continuité historique » doit nous encourager à ne négliger aucun des aspects de notre passé, donc aucune période de notre évolution. En effet, outre les deux tranches d’histoire que nous venons d’évoquer, il apparaît une étape intermédiaire qui a vu Afrique, surtout l’Afrique atlantique, entrer en contact avec l’Europe occidentale. L’intérêt historique de cette étape est manifeste : l’Afrique en voie de crise rencontre l’Europe qui n’est pas encore colonialiste. Peut-être faudrait-il donner quelques illustrations pour faire plus concret, illustrations que nous avons du reste puisées dans les sources portugaises.

Cette tranche d’histoire que nous qualifions de période intermédiaire, ou de transition, on pourrait la situer, du moins pour l’Ouest africain atlantique, entre le XVIème siècle et le XVIIème siècle inclus [2]. De par son contenu événementiel, elle se caractérise par la Traite négrière et ses conséquences néfastes bien connues à présent. La plupart des formations sociales africaines de cette époque lièrent leur destin au commerce atlantique européen, réorientant de ce fait leurs activités économiques et politiques dans le but d’acquérir des esclaves. Dans cette ambiance où l’ensemble du paysage socio-politique des Etats africains se remodèle, les valeurs guerrières viennent (ou reviennent selon les cas) au premier plan. Ce n’est pas un hasard si dans les Etats de la Sénégambie par exemple (royaumes wolofs du Nord Sénégal, royaumes mandingues de Gambie, royaumes Cassangas et Biafadas de la zone guinéo-casamançaise), triomphe ce qu’on pourrait appeler l’idéal Ceddo. Les Ceddo constituaient une catégorie sociale liée aux différentes monarchies et passionnée d’activités guerrières en même temps qu’hostile à l’Islam (qui était présent dans ces royaumes) ; la guerre pour un Ceddo est non seulement une source de revenus (raids et pillages fréquents), mais aussi une sorte de valeur morale fondée sur les notions de bravoure, de courage, d’endurance, de volonté d’indépendance et de puissance. Ces notions, le Ceddo les érigeait en éthique, convaincu qu’elles seules donnent un sens à la vie [3]. Hors de la zone sénégambienne, plus au Sud, dans le Golfe de Guinée, de puissantes monarchies militaires firent également leur apparition : l’Ashanti et le Danhomé, entre autres, étaient si intégrés au commerce négrier que leur région finit par s’appeler la « Côte des Esclaves ». Et c’est avec peine qu’il leur fallut se réadapter économiquement après l’abolition de la Traite des Noirs, au début du XIXème siècle.

Cependant, à la fois comme cause et conséquence de ces activités guerrières effrénées, les échanges commerciaux entre Africains et Européens étaient en essor. Un peu partout sur la côte Atlantique, du Nord au Sud, des comptoirs européens s’installent, drainant à travers les nombreux cours d’eau les richesses de l’hinterland. Au détriment des anciens circuits traditionnels reliant les zones côtières à l’intérieur où siégeaient les grands empires soudanais (Mali, Songhay, Kanem-Bomou, Etats haoussas), de nouvelles routes commerciales, connectées plutôt aux établissements européens de la côte, s’affirmaient. La zone guinéo-sénègambienne voit émerger un véritable pôle commercial, avec comme plaque tournante le fleuve Gambie.

A cet égard, ce réseau fluvial suscita d’intenses rivalités inter-européennes (Portugal, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas). La Gambie avec ses célèbres centres commerciaux et foires de Bintam, Barra, Cantor, Cassan, Tankrowal Sutuco, Barracounda, etc., devenait un important foyer de redistribution de produits en provenance :

  1. a) de la Sierra Léone au Sud, via les pays guinéo-casamançais (Cacheu, Geba, Ziguinchor, Farim, Bissau) ;
  2. b) des pays wolofs et sérères au Nord (Portudal, Joal, Beseguiche ou Gorée) ;
  3. c) de l’intérieur du Soudan occidental dont les caravanes avaient leurs terminus en Haute Gambie (Barracounda, notamment).

Du Sud venaient la noix de kola, noix très prisée par les Ouest africains, le fer, la cire et l’ivoire ; du Nord arrivaient principalement le sel du Saloum et les chevaux ; du Soudan occidental on obtenait de l’or et surtout des esclaves avec les pays bambaras.

Faudrait-il rappeler que dans ce contexte d’échanges euro-africains, c’est souvent en partenaires souverains que les chefs africains participaient au commerce atlantique ? Cela apparaît bien dans la fixation des prix, dans l’organisation administrative de l’espace économique, dans la négociation des accords de commerce pour l’installation des comptoirs européens, avec obligation pour les Européens de payer des taxes diverses (les fameux « coutumes »). Mais on doit à la vérité de dire que l’initiative de l’impulsion et de l’orientation à donner à toutes ces activités revenait aux compagnies commerciales européennes. Les souverains africains tiraient certes profit du commerce, mais, comme les événements du XIXème siècle allaient le démontrer amplement, c’est surtout l’Europe mercantiliste qui avait su préparer le terrain à la colonisation devenue nécessaire avec l’avènement de l’ère industrielle.

Tout ce tableau, brossé, il est vrai, à grands traits, est présenté pour dégager l’intérêt historique évident des XVIème, XVII et XVIIIème siècles dans l’Ouest africain atlantique. Dans les milieux historiens africains ou autres, on s’en rend de plus en plus compte. Et c’est alors que, pour l’accomplissement de cette tâche, on saisit toute la pertinence des sources portugaises.

D’ailleurs, la toponymie surtout dans l’aire guinéo-sénègambienne jusqu’en Sierra Leone nous en donne la conviction : Cabo Branco (Cap Blanc), Cabo Verde (Cap-Vert), Porto d’Ale (Portudal), Cabo Roxo (Cap Rouge) [4] São Domingos ; Santiago, Fogo, São Vicente (Iles du Cap-Vert) ; Rio Nunez, Serra Leoã (actuelle Sierra Leone) dans le Golfe de Guinée, il y a les localités de Lagos (actuelle Nigeria), de Porto Novo (actuel Bénin). Arrêtons ici la liste qui pourrait être longue et conduire au moins jusqu’au Cabo de Boa-Esperança (Cap de Bonne Espérance) en Afrique du Sud. Cet ensemble de toponymes d’origine portugaise en dit long, non seulement sur la priorité des découvertes lusitaniennes en Afrique atlantique, mais encore sur l’impact socioculturel d’une présence portugaise assez ancienne.

Celle-ci ne s’est pas seulement traduite par des préoccupations d’ordre commercial. Par le biais du commerce, les Portugais notamment leurs « Lançados » et « Tangomaõs », ont inauguré un type de relations particulières avec les peuples côtiers auxquels ils s’adaptaient, épousant leurs moeurs et coutumes, en dépit des remontrances de la métropole, Lisbonne, soucieuse de préserver leur foi chrétienne et leur « pureté » culturelle. On ne devrait pas négliger et oublier le rôle qu’ils jouèrent dans la formation et l’expansion du créole portugais [5], cette culture luso-africaine dont se réclament de nos jours encore beaucoup d’Africains en Guinée-Bissau et aux Iles du Cap-Vert. Pendant longtemps, au cours de Révolution historique, le créole portugais était devenu, à côté mandingue, la langue véhiculaire du commerce guinéo-gambien. C’est dire combien les grands voyageurs et marchands portugais se préoccupaient de pénétrer profondément l’Afrique, de la saisir dans les différents aspects de sa vie matérielle et culturelle, d’en rendre compte autant que possible, même si c’est souvent au service d’objectifs économiques (recherche de l’or, des épices, des esclaves), même si leurs appréciations de la réalité africaine sont entachées de préjugés européo-centristes (par exemple leur point de vue sur l’Islam ouest africain, le prosélytisme de leurs missionnaires). Voilà pour le contenu et la richesse de la plupart des écrits portugais à partir de la deuxième moitié du XVème siècle. Ils constituent de ce fait une documentation de première main sur l’Ouest africain atlantique.

Diogo Gomes, Alvise De Cà Da Mosto, Duarte Pacheco Pereira (XVème siècle), André Alvares De Almada, André Donelha (tous deux nés aux Iles du Cap-Vert et du XVI siècle), tous ces voyageurs portugais, ou au service de la couronne portugaise (cas du Vénitien Cà Da Mosto), furent les devanciers et probablement les inspirateurs par leurs écrits, des Britanniques Richard Jobson (XVII ) siècle) et Francis Moore (XVIII) siècle), des Français De La Courbe, Barbot, André Brüe et Le Maire (XVII-XVIII) siècles), du Hollandais O. d’Apper (XVII) siècle) et tant d’autres jusqu’aux célèbres explorateurs du XIXe siècle : Barth, Livingstone, Stanley, Brazza, Laing pour ne citer que ceux-là.

Et pourtant, jusqu’à une époque récente, c’est en parent pauvre que ces sources portugaises sont traitées par l’historiographie africaine. Est-ce parce que celle-ci fut au départ le fait d’Africains ou d’africanistes francophones et anglophones, maîtrisant peu ou mal la langue portugaise ? Peut-on ajouter que les colonies portugaises d’Afrique ayant accédé à l’indépendance il n’y a pas si longtemps (1974-1975), cela a dû retarder la contribution de leurs chercheurs à une meilleure exploitation des sources portugaises ?

Il demeure toutefois que dès 1946, à Bissau, une équipe d’africanistes portugais, réunie autour de feu Avelino Teixeira da Mota et Antonio Carreira, créa un Centre d’Etudes africaines et lança une revue respectivement intitulée « CENTRO DE ESTUDOS DA GUINE PORTUGUESA » et « BOLETIM CULTURAL DA GUINE PORTUGUESA ». Malgré son champ d’analyse réduit à un seul pays (la Guinée-Bissau), l’équipe fut, jusqu’en 1973, à l’origine d’une riche production historique et ethnographique que l’on peut considérer comme un premier traitement contemporain de documents portugais anciens.

Mieux, en collaboration avec des africanistes français de l’IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire) à Dakar, parmi lesquels les professeurs Théodore Monod et Raymond Mauny, A. Teixeira da Mota réalisa la traduction en français des écrits de Cà Da Mosto, Diogo Gomes, Duarte Pacheco Pareira, Valentim Ferdandes, qui demeurent des sources fondamentales pour les XVe et début XVIe siècles. Les mêmes efforts de traduction furent entrepris pour les oeuvres de Alvares de Almada et André Donelha, à partir de 1974.

Les africanistes portugais des années 50 et 60 n’ont donc pas été en reste dans la documentation historiographique africaine. De fait, ils ont déjà fourni la matière première à un certain nombre de thèses sur les pays guinéo sénégambiens, dont celles de Jean Boulègue, de feu Walter Rodney et de George E. Brooks [6]. De quoi nous encourager dans nos propres recherches actuelles sur l’histoire du monde kaabunke (kaabu), dont une première moisson a déjà fait l’objet d’une publication dans le bulletin de IFAN et la revue ETHIOPIQUES à Dakar [7].

Nous voudrions conclure par ces quelques mots. L’historiographie africaine d’aujourd’hui, on le voit, enrichit petit à petit sa vision de l’évolution du passé de notre continent, et ce, grâce à son accès aux sources portugaises de plus en plus disponibles. Et c’est tout à l’honneur du Portugal que de s’être doté d’institutions spécialisées comme, entre autres, l’Instituto de Cultura e Lingua Portuguesa (ICALP). Par le dynamisme de sa coopération scientifique et culturelle avec l’intelligentsia africaine, par la diversification de ses domaines d’intervention en vue d’une meilleure compréhension entre le peuple portugais et le Tiers-monde, P.I.C.A.L.P. renoue ainsi avec une tradition de découverte du monde, initiée il y a maintenant cinq siècles par Henri Le Navigateur (DON INFANTE HENRIQUE).

Bibliographie sommaire

  1. Ouvrages généraux sur l’Afrique noire

– DIOP (Cheikh Anta) : L’unité culturelle de l’Afrique noire, Paris, Présence Africaine, 1960.

– L’Afrique noire précoloniale, Paris, Présence Africaine, 1960.

– KJ-ZERBO (Joseph) : Histoire de l’Afrique noire, Paris, Hatier, 1972.

  1. Sources portugaises anciennes

– ALMADA (André Alvares de) : Tratado breve dos rios de Guiné, Ediçâo Nova, Luis Silveira, Lisboa.

– CADAMOSTO (Alvise de) : Relation des voyages sur la côte occidentale d’Afrique (1455-57), trad.Schefer, Paris, Leroux, 1895.

– COELHO (Francisco de Lemos) : Duas desçoès seiscentistas, da Guiné, Lisboa, 1953.

– FERDANDES (Valentim) : Description de la côte occidentale d’Afrique, du Sénégal au Cap de Monte (1506-1510), trad. Th. Monod, Bissau, 1953.

– GOMES (Diogo) : De la première découverte de la Guinée, Trad. Th. Monod, Bissau, 1959.

– PEREIRA (Duarte Pacheco) : Esmeraldo de Situ orbis (1506-1508), rad. R. Mauny, Bissau, 1956.

– DONELHA (André) : Description des rios de Guinée et de Sierra Leone, Trad. et annot. Léon Bourdon et A.T. da Mota, Junta de Investigaçoês do Ultramar, Lisboa, 1974.

III. Travaux d’auteurs contemporains

– BOULEGUE (Jean) : La Sénégambie, du milieu du XVème au début du XVII siècle (thèse de doctoral de 3° cycle, Paris, Sorbonne, 1968).

– BROOKS (George E.) : Luso-african commerce and settlement in the Gambia and Guinea-Bissau region, 1980.

– CARREIRA (Antonio) : Documentos para a historia das ilhas de Cabo verde e « rios de Guiné », séculos XVII-XVIII, Lisboa, 1983.

– Os Portugueses nos rios de Guiné (500-1900), Lisboa, 1984.

– GONCALVES (Antonio Custodio) : Kongo, le lignage centre l’Etat.

Dynamique politique kongo, du XVIe au XVIIIe siècles, Universidade de Evora, 1985.

– MOTA (Avelino Teixeira da) : Guiné Portuguesa, Lisboa, 1954.

– Notas sobre a historia dos Portugueses na Arica Negra (Boletim da Sociedade de Geografia de Lisboa, Janv.-Mars 1959, pp. 27-55).

– Mar, Alem Mar : (Junta de Investigates do Ultramar, Lisboa, 972).

– RODNEY (Walter) : A history of he Upper Guinea Coast, 1545 to 800, Exford, Clarendon Press, 970.

– MANE (Mamadou) : « Contribution à l’histoire du kaabu, des origines au XIX siècle ». Bulletin de l’ IFAN, série B, n° 1, tome 4, janvier 1978, Dakar, pp. 88-153.

– Les origines et la formation du Kaabu, Revue ETHIOPIQUES, n° 28 Spécial, octobre 98, Dakar.

[1] Voir bibliographie à la fin de l’article

[2] Nous nuançons cette affirmation, conscient du débat actuel sur la périodisation de l’histoire africaine

[3] Ceddo est un terme africain, d’origine peule de Sénégambie. Il est passé par la suite dans l’usage courant dans les royaumes wolofs. Voir à ce sujet le film, Ceddo, du cinéaste sénégalais, Ousmane Sembene

[4] Le toponyme Cabo Roxo a donné naissance à un ethnonyme, Kabrousse, servant à designer aujourd’hui le peuple Flup-diola de la zone du dudit Cabo Roxo, en Casamance (Sénégal actuel).

[5] Lançados et Tangomaõs étaient ces Portugais africanisés, intermédiaires dynamiques dans les échanges euro-africains jusqu’au XVIIIe siècle en pays guinéo-sénégambiens. L’un d’entre eux, João Ferreira, s’était rendu célèbre par sa maîtrise de plusieurs langues africaines. D’où son surnom de « Ganagoga », c’est-à-dire le polyglotte en langue biafada (Guinée-Bissau).

[6] Voir bibliographie en fin d’article.

[7] Voir bibliographie en fin d’article.