Poésie

L’ARBRE

Ethiopiques n° 54

Revue semestrielle de culture négro-africaine

Nouvelle série volume7-2ème semestre 1991

L’arbre a ouvert le chemin

loin vers l’écart,

apaisé par la distance

distrait de sa seule solitude

où l’hivernage rappelle l’été

par le dépouillement du vent,

son feuillage caresse la lueur ’

Clémente de l’instant.

L’herbe hirsute veille

l’approche des promeneurs.

Il pleut une absence,

un ameublement exquis.

Les feuilles chutent,

leur desordre ensemence la vie.

Et la douceur croit en toi,

sol pudique où le silence veut germer.

-GNALEL

-LA LYRE PAIENNE