HYMNE AU CHANTRE DE LA NEGRITUDE
Ethiopiques numéro 62
revue négro-africaine
de littérature et de philosophie
1er semestre 1999
Chante Yandé Codou Sène
Chante de ta voix berceuse des pangols
Chante l’enfant de Joal je me rappelle
L’enfant prodige des terres humides de Djilor
Des baobabs sépultures de griots
Telles les pyramides endormies aux flancs de la Vie
Chante Sène sérère
Chante l’enfant de Ngazobil abreuvé
Aux sources de l’amour pur de la Bible
Hymne de la non-violence par la joue tendue
Au fouet de l’autre qui siffle lacérant
Corps perdus soif de paix
Chante ô toi mémoire des hommes
De ta voix de cuivre
Qui fait danser Ngoor et Ngnilane
Sur ces terres humides gorgées de sel
Joal-Fadiouth aux coquillages
Djilor comme le milieu du jour
Chante Sène sérère
L’enfant amour chantre de la paix
De la négritude réconciliatrice des peuples
Angoissés
Chante de ta voix source intarissable de noblesse
L’enfant de Khâgne
Réceptacle des civilisations
Accoucheur de la civilisation UN
UN comme Dieu créateur
UN comme Adam ancêtre des hommes
UN comme la planète-terre mutilée
Aux plaies se refermant
Sous le souffle-miracle poésie régénératrice
De l’enfant devenu IMMORTEL ALLELUIA
Chante Yandé Codou
Chante cet enfant
Comme tu as chanté les BOUR SINE
Chante la vieillesse accomplie
Reconnaissance profonde
Au Créateur de lui avoir donné longue vie
Chante donc
De ta voix qui brise la solitude
Des terres froides de Normandie
A la recherche de chaleur
Sous les pieds doux du poète-président
Idéal de tant d’hommes
Idéal qui ne mourra JAMAIS
Dans le coeur des grandes âmes
ALLELUIA
Abdou Sène : est le lauréat du Concours de Poésie de la Fondation Léopold Sédar Senghor édition 97/98