RETRAITE
Ethiopiques numéros 66-67
Revue négro-africaine
de littérature et de philosophie
1er et 2ème semestre 2001
L’aigle vient de reprendre son envol
Dans le même temps, je me retire
Du monde des hommes pour naviguer
Dans le flot du recueillement et de la méditation
Je médite la leçon des choses
Dans le silence paisible de ma retraite
Dans les relents de l’esprit obscurci
Dégagé peu à peu par l’évocation du Très Haut
Psalmodies douce à mon cœur
Murmures lancinants et Imperceptibles du vent
Folle de la raison clairvoyante
Musique envoûtante et berçante
Assouplissement des sens dans la concorde
Et la paix de l’âme
Emportant tout dans l’antre du silence
Dans l’arche de Noé : nos chants, nos
Labeurs et tous les hommes
Dans un même élan de fraternité
Dans la communauté des pensées
Epaules contre épaules
Tournées dans la même direction
Des hommes à perte de vue
Le cœur intrépide,
Sans différence d’âge ou de rang
Accomplissent la prière rituelle en commun
Loué soit Allah le tout puissant
Jamais à travers les sortilèges des sorcières
Par les méandres tortueux du mal
Nous ne volerions aussi haut dans le
Ciel de la magnificience
Si à l’Islam nous n’adhérions
Grandes et belles sont les mosquées
De nos vies quotidiennes.
Réconfortante l’impulsion
De notre humiliation face à Dieu
En adoration, nous ne pouvons nous élever
Plus haut que l’espérance de tous les hommes