Poésie

COMPLAINTE DU PETIT ECOLIER

Ethiopiques numéro 57-58

revue semestrielle de culture négro-africaine

1er et 2e semestres 1993

On dit qu’ils sont supprimés

Les travaux forcés,

Mais moi

Je vais à l’école

Cartable au dos,

Toute la journée.

Je sais bien que Monsieur Senghor

A déjà pleuré sur le sort

De l’enfant noir,

Mais noir ou blanc

C’est même destinée,

L’instruction il faut y aller.

Une nuit j’ai rêvé d’un pays

Où les écoliers présents

Etaient des volontaires,

Libres d’entrer

Ou de sortir

Sans manière,

Selon le vent, la pluie,

Le soleil aussi,

Bref suivant la couleur du temps

Et de l’humeur.

Chacun pouvait venir goûter

Ou non,

A toute heure

L’instruction

Offerte par la nation

-JE ME SENS EN GESINE DE MOTS INSOLITES A DEFAUT D’UN MONDE NOUVEAU à LEOPOLD SEDAR SENGHOR

-LES DIEUX MEURENT AUSSI

-JE ME SENS NEGRE DEPORTE

-COMME UNE MANDARINE