La Fondation doit définir un programme d’action qui la positionne au niveau international, avec, comme un point de repère important, la renommée de son Parrain. Dans cette optique, différentes actions sont en vue :

  • le Prix international Léopold Sédar Senghor pour la coexistence par le dialogue,
  • des échanges à nouer lors d’un séjour de recherches du Directeur Général à Boston University,
  • le concours Philippe Maguilen Senghor au sein de l’espace francophone,
  • des contacts à établir avec différentes fondations : Chirac, Mitterrand, Mario Soares, Agnelli, Gulbenkian (Portugal) Del Duca,
  • des contacts à nouer avec le Département d’Études africaines des universités de Milan en Italie.

 Prix international Léopold Sédar Senghor pour la promotion de la coexistence par le dialogue

C’est une initiative de M. Mohamed Aziza, Fondateur et Chancelier honoraire de l’Académie mondiale de Poésie, qui en a soumis l’idée au Président Directeur Général de la Fondation et à M. Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale. En prenant service, nous avons renoué le contact avec M. Aziza, en accord du PCA, et avons engagé des échanges sur le projet, grâce auxquels nous en sommes arrivés au niveau d’élaboration tel qu’il ressort de la présentation ci-après.

Le ministre de la Culture à qui nous avons soumis l’idée du Prix, lors de l’audience évoquée, l’a appuyée et a noté, pour s’en féliciter, l’existence du Prix Ibn Khaldoun-Léopold Sédar Senghor, qui vient d’être décerné à notre compatriote, le Pr. Rawane Mbaye.

Justification

Le Prix est bienvenu pour faire justice à Senghor, chantre d’une Civilisation de l’Universel, symbiose de toutes les cultures. En effet une certaine opinion continue de reprocher à Senghor cette ouverture à l’Universel, malgré toute la place qu’il confère à la dignité de chacun et de chaque culture, en tant qu’une parcelle du patrimoine de l’humanité.

Senghor s’est également appuyé avec constance sur les traditions africaines de la palabre, (Cf. Mandela, 1995 : 32 et suivantes[1] ; Ki-Zerbo, 2007 : 117[2]), préconisant sans cesse le dialogue dont il a fait un outil de choix dans sa politique intérieure.

En considération de ce qui précède et de la marche du monde, particulièrement de l’Afrique où les conflits de toutes sortes se développent, un Prix international Léopold Sédar Senghor pour la Promotion de la Coexistence par le Dialogue peut être une contribution significative à l’avènement de la paix. Par ailleurs, le Prix devrait aider à mieux prendre en compte la dimension prospective de la pensée de visionnaire du Parrain qui, dépassant la période coloniale et les rancœurs, a appelé sans relâche l’avènement d’un monde de paix.

Caractérisation

Cependant le Prix doit être caractérisé très fortement pour être distingué des autres prix existant dans le cadre de la Francophonie (Prix des Cinq Continents) ou dans celui de la recherche de la Paix (Prix Houphouët-Boigny). Son Palmarès doit être également fortement particularisé. Sur ces bases, les objectifs du Prix ont été ainsi définis.

Objectifs du Prix

Encourager tout effort consenti par les hommes politiques, les entrepreneurs, les hommes de science et les hommes de culture en faveur du renforcement du dialogue et de la compréhension mutuelle à l’intérieur de l’Afrique. 

Palmarès

Il doit particulariser l’apport de personnalités d’origines différentes et, éventuellement, de disciplines diversifiées ayant contribué, de manière significative, sur la base des valeurs de l’Africanité et de la Francophonie, au renforcement du dialogue comme moyen de prévention ou de règlement pacifique des conflits, et de renforcement des bases d’une coopération entre les peuples et les cultures en vue d’atteindre un développement solidaire et durable. 

Lauréats

Le premier Palmarès du Prix devrait idéalement inclure :

  • 3 personnalités africaines : 1 politique, 1 économiste et 1 culturel ou scientifique,
  • 1 personnalité en provenance d’un pays francophone et
  • 1 personnalité en provenance d’un pays non francophone.

Ce qui fait 5 lauréats, au moins pour la première attribution, qui se passera dans le cadre du XV Sommet de la Francophonie et, éventuellement, dans le cadre de l’Année Senghor 2014, si la proposition du ministre de la Culture est concrétisée.

Pour les autres attributions, les années suivantes, le nombre de lauréats pourrait être 3, en ne retenant qu’un seul Africain.

Dotation du Prix

La dotation financière du Prix pourrait s’envisager par le recours à des sponsors privés et sous la forme d’un Fund in Trust, autrement dit, le dépôt d’une somme conséquente, bloquée pour un temps défini et produisant des intérêts à même de servir de budget de fonctionnement et de dotation financière pour le Prix. L’intérêt de cette technique réside dans le fait qu’elle assure l’indépendance et la (relative) pérennité du financement du Prix.

Il reste qu’au-delà de la Fondation, la dotation financière du Prix concerne également les autorités sénégalaises.

En plus de la dotation financière, une plaque en argent et un Diplôme en parchemin calligraphié devraient être remis aux lauréats

Périodicité

Si l’on retient que, tous les deux ans, le Prix puisse être remis dans le cadre des Sommets de la Francophonie dans les pays où ils se tiennent, on pourrait envisager qu’une année sur deux, la cérémonie de remise du Prix ait lieu à Dakar. Peut-être sous une forme « allégée » c’est-à-dire avec un Palmarès avec 3 lauréats (au lieu de 5).

Administration du Prix

Le Prix sera administré par un Bureau exécutif composé comme suit : 1 Président ; 2 ou 3 Vice-présidents ; 1 Secrétaire exécutif et des membres. Son Secrétariat exécutif sera occupé par le Directeur Général de la Fondation L. S. Senghor, membre fondateur du Prix.