Poèmes

LES RESSACS DE LA NUIT

Ethiopiques n°86.

Littérature, philosophie et art

Demain l’Afrique : penser le devenir africain 1er semestre 2011

Suis-je capable de boire les ressacs de la nuit

Sans penser au pointillé de l’encre

Dans les orbes du vide…

Liaisons absentes, auriges déchaînés

Que nulle fascination

Ne les fait succomber ?

L’encre n’est pas la nuit

Mais les ressacs qui ne dorment

Que fertilisés par le murex et la ponce…

A toi la cime

Hirsute de l’écharde

La tête des scholiastes

Mes orteils sont piqués par la vase

Et les nervures sont têtes dressées

Œils en pitons

Buvant au calice arachnéen de la fin

Le calice sur la pointe la plus fine

De la nervure se corrode

Entre ses mains

Le dernier des fossiles

Frétille pour mourir.

La mort s’agite

Et aucune toile

N’embrasse la rosée.