LEÇONS D’OCTAVIO PAZ
Ethiopiques numéros 44-45
Revue socialsite de culture négro-africaine
Nouvelle série – 2ème trimestre 1987 – volume IV, N° 1.2
Je suis dit-il la force qui fabrique du vent
Des rêves des rires qui giflent les théorèmes
De toute tyrannie je suis l’insolence qui se
Lève des blessures des contrées convulsives
Pourquoi dis-je, mettre tes pas dans les fractures
Du temps ? Et tes mots dans le langage des orages ?
C’est que, répond-il, j’ausculte les terres sans tête,
Les landes sans langue, les tempêtes étranglées
Demain, peut-être, la paix sera mon pays
Mais ici dans l’œil de l’ouragan notre devoir
Est d’ourdir le désordre amoureux, les joyaux
De la folie, le tourbillon du savoir, le
Sentiment d’une identité souveraine
Nous avons raison de vivre, dis-tu, nous avons
Raison de contrer les vérités indéchirables
Les langues de soie absolue les machines rouges
A certitudes mais comment convertir en
Démocratie rages d’amour et colères civiques ?
Ô alchimiste tu ne peux rien pour notre pari
Rien que ta salive rien que l’éclair de ton doute…
La terre tortionnaire doute et nous voilà sauvés !