DESERT
Ethiopiques numéros 66-67
Revue négro-africaine
de littérature et de philosophie
1er et 2ème semestre 2001
« Dieu seul est Dieu, Mohamed rassoul Allah ! »
La voix du muezzin bondit sur les dômes
S’enfle, s’étend, puis s’éteint au loin là-bas…
Lentement se courbent les corps de nos hommes…
Rythme le morne chœur assourdi et las,
Et les pointes noires de nos cases en chaume
Frangent l’horizon que nous n’atteindrons pas.
Sur le désert et dans l’infini des âges
Titubant ainsi dans le sable sans fin
Aborderons-nous à de lointains rivages ?
Irons-nous ainsi chaque jour vers demain ?
Vers des haltes lointaines, de lointaines havres
Où nos rêves ne seront que des cadavres ?
[1] (Extrait de « Leurres et Lueurs »)
Paris, Présence Africaine
-RETRAITE
-PRIERE D’UN MUSULMAN A MARIE