CREPUSCULE
Ethiopiques n°60 revue négro-africaine
de littérature et de philosohpie
1er semestre 1998
C’est l’heure crépusculaire
Le lion royalement étanche sa soif
A l’étang où la larve pullule
L’hyène prudemment sort de sa tanière
La biche craintive
Cherche refuge dans un buisson touffu.
Alentour les caïlcédrats se taisent et se recueillent
Et de chaque branche part le cri plaintif
D’un oiseau qui cherche son nid
Un singe attardé s’étonne
De la vie qui se répète quotidienne inlassablement
Il s’esclaffe bat des mains
Et disparaît en une acrobatie étourdissante.
C’est l’heure crépusculaire
L’homme sagement regagne sa cabane
Où la femme brûle l’encens et l’attend.
Tout ce qui vit bouge
Seul l’initié hors de la case veille
Il veut croire et de tout ce qui bouge
Il écoute battre le pouls.
C’est l’heure crépusculaire
Le soleil lentement descend
Dans les flots de la mer de Soumbédioune
Qui se calme et l’accueille.