Poèmes

CHANT POUR LA CÔTE D’IVOIRE

Éthiopiques n°92.

Littérature, philosophie et art

De la négritude à la renaissance africaine

1er semestre 2014

CHANT POUR LA CÔTE D’IVOIRE

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour l’audace de Boigny à Bamako

Pour Zori Bitra et le souvenir

De Séguela

Pour le Corbillard, son auteur

Et ses Carnets de Prison

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour la marche mémorable des femmes

Et leurs pieds en sang sur le sable

De Bassam

Pour l’accueil d’Abengourou

Et ses rythmes

L’amitié sincère des Kotchy

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour la plume de Biton et les films

De Bassori

Les poèmes de Tanella sur le sentier

Césairien de Zadi Zaourou

Pour le message des masques murmuré

À l’oreille de Niangoran

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour l’élan féanfiste de Memel

Fote

Pour l’âme présente d’Adiaffi

Debout sur le socle des Ancêtres

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Grande concession de l’unique

Palissade

Où je retrouve les Dao et les Yapo

Les Diarra et les Yao

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour le théâtre de Béti Moro

Pour le Kotéba et ses ballets

Pour le creuset des colloques

Pour la curiosité généreuse

De ses élites

Je garde espoir pour la Côte d’Ivoire

Pour les mains calleuses des paysans

Pour la sueur intarissable des

Dockers

Et la ferme volonté des ouvriers

Ah ce rêve d’hier

Et de toujours

Tissu tendu de ferveur

Continue

Pour une main africaine

Refermée sur tous ses enfants