Notes lecture

L’ENVOL DES PELICANS DE THIERNO SEYDOU SALL

Ethiopiques n° 64-65 revue négro-africaine

de littérature et de philosophie

1er et 2e semestres 2000

Il y a des jours où la générosité du coeur devient lyrique… Il y a des nuits où la quête de l’absolu se transforme en délicieuse tension vers les étoiles…

C’est ainsi que sur son chemin existentiel, caillouteux et parfois torride, Thierno Seydou Sall a pu ressentir comme une faveur la fraîcheur douce des souffles venus d’en haut. Et de ces pulsations, gorgées d’embruns de l’océan, il nous donne trois grands poèmes aux titres pleins de promesses « L’envol des pélicans », le « Chant des étoiles », et « l’Arc-en-ciel mauve ».

Des rêves multicolores assoiffés de paix et d’innoncence… une chorégraphie des mots qui met en harmonie Moïse, le Christ et Mohamed.

Ce recueil de poésies, préfacé par le romancier CheiKh Hamidou Kane, est émaillé de beaux élans, tout éclairés des scintillements de pleine-lune…

 

Il reste cependant à ciseler encore, avec plus de finesse et de rigueur, certaines parties aux retombées par trop moralisantes… Il est vrai que l’affairisme aux draps sales et les coffres-forts alimentés par le FMI ou la Banque Mondiale ne favorisent pas « la circulation dans les couloirs célestes ! Ni même les préservatifs préconisés contre les souillures de nos désirs !

On préfère, pour notre part, le poète caressant l’arc-en-ciel, dans les nids du firmament… On est plus sensible aux souffles psalmodiés dans le silence, qui parfument nos mémoires…